Pierre Bottero, Tour B2 mon amour
Beaucoup de retard sur mes chroniques, c'est pas bien du tout de ma part ! Mais je vais essayer de me rattraper maintenant que je suis en vacances et que j'ai terminé la plupart de mes visites parisiennes (d'ailleurs, je ferai un petit article prochainement !). Pour Tour B2 mon amour, je l’ai lu fin mai ou début juin, je ne me souviens plus. En plein milieu des partiels en tout cas, et honnêtement, cette lecture a été un réel plaisir entre diverses révisions.
Résumé : "Un coup frappé à la porte. Un surveillant entra. Je vous amène la nouvelle élève, elle s'était égarée dans les couloirs... La fille pénétra dans la classe. C'était elle, bien sûr, pensa Tristan. Comme si tout était écrit à l'avance. Je le crois pas ! tonitrua Said. Tristan a flashé sur cette meuf ! Un silence total s'abattit sur la classe. Tristan avait une drôle de boule nouée à l'intérieur du ventre. Une boule faite d'un sentiment étrange qu'il n'avait pas envie d'analyser. Pas encore." Dans la rue de Vienne où se dresse la tour B2, un premier amour s'écrit sur le béton.
Comme d’ordinaire, l’écriture de Pierre Bottero est surprenante, belle et touchante. J’ai lu pas mal de ses romans et je me rends compte que plus les années passent, plus j’admire cet auteur. Aucun de ses livres ne m’a déplu jusqu’à aujourd’hui, ça a toujours été un coup de cœur. Les romans jeunesses qu’il fait sont magnifiques et purs. Tour B2 mon amour est ainsi.
On découvre l’histoire de deux jeunes adolescents dans une banlieue grise et un peu triste : Tristan y vit depuis toujours alors que Clélia la découvre et doit s’habituer à vivre dans cet environnement à l’opposé des endroits où elle a grandie jusqu’alors. Cette-dernière est un personnage atypique, qui n'a pas le même langage que les autres jeunes et qui, forcément, choque la plupart des gens qui la croisent. Et elle fascine en même temps, ce sera le cas pour Tristan.
C’est une histoire d’amour qu’on lit ici, deux êtres que tout sépare et qui, pourtant, finissent par s’unir. Certes, cela semble assez « cliché », mais avec Pierre Bottero, rien ne reste longtemps banal, c’est impossible. Son écriture transforme les stéréotypes en quelque chose d’original, de profond et de beau. Les deux personnages sont beaux. Et le lien qui est entretenu entre eux et la littérature m’a énormément plu. On retrouve beaucoup de références aux livres et ça leur donne une dimension autre que celle du papier. Bref, j’ai été touchée par l’amour des mots plus que par l’amour tout court, même si les deux ne forment qu’une seule et même histoire.
Et puis, il y a une certaine maturité dans ce roman que j’avais déjà aperçu dans Le Pacte des MarchOmbres. Du moins, je crois. Il faudra que je les relise pour m’en assurer (et sans doute les chroniquer à nouveau, presque trois ans plus tard).
Je ne vais pas m’étendre plus longuement sur le sujet, je pense que les romans de Pierre Bottero ne sont pas à résumer ou banaliser dans une chronique mais plutôt à lire par soi-même. C’est une valeur sûre dans le monde littéraire d’aujourd’hui et je ne peux que conseiller de le dévorer sans trop se précipiter non plus. Evitez d’avoir un comportement gargantuesque en lisant Bottero et le charme ne sera jamais rompu.